Prat-Ar-Coum dans la presse
TF1 : 12/12/2020
JT de 13 H
Avec Nolwenn Corre de l'Hostellerie de la Pointe Saint Mathieu à Plougonvelin : "4 à Table"
Réalisation d'un repas fruits de mer pour 4 personnes à moins de 30 euros
Marianne – 11/17/12/2020
Saveurs La France de Perico
Gourmandises et délices festives en ligne
Les valeurs sûres de Marianne
Pour faire face à la morosité, rien de tel que les agapes autour d’une table bien dressée. Voici de quoi illuminer les papilles et les cœurs avec quelques mets raffinés proposés par des artisans acquis à l’excellence.
Perico Légasse
Nacre plus ultra de l’huître bretonne
De la mer à l’assiette en vingt-quatre heures, telle est la prouesse accomplie par Yvon Madec et son équipe pour que les repas de fête des amateurs de crustacés baignent dans l’iode. Posés dans le nord du Finistère, là où le littoral armoricain est dit Côte des Légendes, sur la commune de Lannilis, les viviers de Prat-Ar-Coum ont un pied en terre léonarde et l’autre dans l’Aber Beniguet, qui signifie « estuaire béni » en breton, par opposition à l’estuaire maudit, alias l’aber wrac’h. Précision géographique essentielle pour comprendre combien cette production ostréicole bénéficie d’un environnement dont les vertus participent de la renommée de ces coquillages exceptionnels. Outre la creuse, déclinée en plusieurs calibres, de la petite à la très grosse, goûteuse et charnue, le fleuron de Prat-Ar-Coum est l’huître plate, dite belon dans le Finistère Sud , de l’antique variété européenne ostrea edulis, un joyau nacré, classé par ordre de poids… qu’il convient de célébrer comme la plus merveilleuse offrande de l’océan à l’homme. Poussée sur les parcs de l’aber durant plusieurs années, affinée en bassins alimentés par une eau de mer renouvelée grâce à un captage direct, l’huître plate de Prat-Ar-Coum, référence des meilleurs écaillers, est accessible sur le Net. Une maison que nous ne nous lassons pas de recommander pour son rapport qualité-prix incomparable et sa régularité. Cette année les commandes doivent être passées avant le 19 à midi pour une livraison les 20 et 23/12 et avant le 26 pour une livraison les 27 et 30/12 . Autres dates, mêmes délais. Une valeur sûre.
Viviers de Prat-Ar-Coum
29870 Lannilis
0298040012
Commandes www.prat-ar-coum.fr
---------
Le Figaro Magazine 11/12/2020
Art de vivre / gastronomie
La table de Maurice Beaudoin
HUITRES ET LANGOUSTES A DOMICILE ET REVEILLON EN SUISSE
…
Des français clairvoyants ont déjà commandé huîtres et langoustes en direct. A la fin de chaque année, le producteur d’huîtres et de crustacés Yvon Madec, fournisseur de Ducasse et Savoy, livre aux particuliers ses magnifiques huîtres de Prat-Ar-Coum, réputées pour leur fermeté et leur texture. Elles sont expédiées depuis le lieu de production, l’envoûtant Aber-Benoît, à Lannilis, un bout du monde à 3 kilomètres de Brest.
…
Prat-Ar-Coum, lieu-dit Prat-Ar-Coum
29870 Lannilis 02 98 04 00 12
MARIANNE 13 DECEMBRE 2019
SAVEURS La France de Périco - PERLE DE LA GASTRONOMIE FRANCAISE
L’HUITRE PLATE DE PRAT-AR-COUM
C’est l’un des trois produits naturels sauvages les plus sublimes qu’il soit donné de déguster sur Terre et, d’un point de vue sensoriel, le seul à magnifier le paysage qui l’a vu naître. Si le caviar et la truffe sont inaccessibles, lui ne coûte que 2,70€ pièce. (PAR PÉRICO LÉGASSE)
Ce coquillage symbolise à lui seul l’une des plus belles expressions en langue bretonne, Me zo ganet e kreiz ar mor : « Je suis né au milieu de la mer.» Quant à son nom latin, Ostrea edulis, il pourrait sortir d’un poème de Virgile. Ainsi est-il des produits terrestres, engendrés par la nature, puis élevés ou cultivés par l’homme, dont l’intensité sensorielle dépasse les lois de la gastronomie. L’Huître plate en général, celle de Prat-ar-Coum en particulier, s’inscrit dans un univers marin où la terre joue un rôle déterminant, une rencontre entre la puissance océanique et les forces telluriques dans un environnement béni des dieux. Ostrea edulis fut la seule à peupler les côtes européennes jusqu’à ce que d’autres variétés, originaires du Japon, la Crassostrea angulata puis la Crassostrea gigas, non plates mais creuses -aussi appelées «portugaises», car c’est par ce pays qu’elles transitèrent d’Asie en Europe. Viennent coloniser le littoral occidental à la fin du XIXe siècle. Encore présente sur certains parcs d’Irlande,d’Angleterre, de Hollande, de Belgique de France, d’Espagne et du Portugal, notre glorieuse edulis est donc une survivante de l’Antiquité et témoigne de la pérennité des traditions ostréicoles dans cette partie du monde.
Rare fragile, sensible aux maladies et à la météo, mais toujours présente sur les meilleures tables et dans le cœur des amateurs très initiés, l’huître plate est un monument écologique. En France, elle est plus connue sous le nom de « belon » car l’estuaire du fleuve Bélon, entre Pont-Aven et Riec-sur-Bélon, en Bretagne méridionale, fut longtemps son principal gisement. Elle gagna ensuite l’ensemble de l’Armorique, de Cancale à Pornic, afin de faire face à l’invasion de ses cousines asiatiques Crassostrea, qui représentent aujourd’hui 97% de la production mondiale.
Apothéose gustative
Un peu comme la loupe montrant le village gaulois à la première page de la bande dessinée Astérix, zoom sur les abers (même racine que havre et haven), ces longs bras de mer s’enfonçant sur plusieurs kilomètres dans le socle armoricain, créant ainsi un milieu naturel unique où l’eau salée combinée à l’eau douce des ruisseaux affluents favorise l’élevage des huîtres. Posé au bord de l’un d’eux, l’aber Benoît (aber benniget en breton, ce qui signifie le «havre béni» ), sur la commune de Lannilis, au nord de Brest, le site de Prat-ar-Coum est précisément le sanctuaire où est produit le prodigieux coquillage dont nous vantons aujourd’hui la vertu. De toutes les huîtres plates de Bretagne et d’ailleurs, la prat-ar-coum se distingue par l’environnement dans lequel elle pousse. Un paysage saisissant où la mer, la terre et le ciel se confondent dans un enchevêtrement de lumières et de reliefs marqués par l’infinité de l’horizon. Soumis aux aléas de la marée, protégés des tempêtes mais en osmose avec les mouvements océaniques, les parcs de prat-ar-coum forment le plus formidable terroir à huîtres dont puisse rêver un ostréiculteur dans la mesure où la richesse et la diversité des oligoéléments nécessaires à une bonne croissance de l’huître sont ici en profusion.
Concession de la famille MADEC depuis 1898 (le domaine maritime est propriété inaliénable de l’Etat), ce coin de paradis celtique est aujourd’hui exploité par Yvon MADEC et ses enfants. C’est ici que ce maraîcher de la mer élève, affine puis exporte la fine fleur du patrimoine ostréicole français. Il faut avoir goûté à ce joyau nacré et iodé, croquant et charnu, au goût incomparable, avec des nuances de noisette et d’agrumes frais, pour comprendre la dimension sensorielle du phénomène. De quoi transformer les tablées festives en apothéose gastronomique.
Viviers de Prat-ar-Coum, 29870 Lannilis. T2. / 02 98 04 00 12. La bourriche de 50, de 74 à 156 € selon le calibre de l’huître (7 tailles, de la numéro 4 à 000), et la bourriche de 100, de 95 à 240 € (idem). Commandes par téléphone ou en ligne sur prat-ar-coum.fr pour une livraison entre 48 et 72 heures selon la distance.
82/ Marianne/13 au 19 décembre 2019
SAVEURS La France de Périco - PERLE DE LA GASTRONOMIE FRANCAISE
L’HUITRE PLATE DE PRAT-AR-COUM
C’est l’un des trois produits naturels sauvages les plus sublimes qu’il soit donné de déguster sur Terre et, d’un point de vue sensoriel, le seul à magnifier le paysage qui l’a vu naître. Si le caviar et la truffe sont inaccessibles, lui ne coûte que 2,70€ pièce. (PAR PÉRICO LÉGASSE)
Ce coquillage symbolise à lui seul l’une des plus belles expressions en langue bretonne, Me zo ganet e kreiz ar mor : « Je suis né au milieu de la mer.» Quant à son nom latin, Ostrea edulis, il pourrait sortir d’un poème de Virgile. Ainsi est-il des produits terrestres, engendrés par la nature, puis élevés ou cultivés par l’homme, dont l’intensité sensorielle dépasse les lois de la gastronomie. L’Huître plate en général, celle de Prat-ar-Coum en particulier, s’inscrit dans un univers marin où la terre joue un rôle déterminant, une rencontre entre la puissance océanique et les forces telluriques dans un environnement béni des dieux. Ostrea edulis fut la seule à peupler les côtes européennes jusqu’à ce que d’autres variétés, originaires du Japon, la Crassostrea angulata puis la Crassostrea gigas, non plates mais creuses -aussi appelées «portugaises», car c’est par ce pays qu’elles transitèrent d’Asie en Europe. Viennent coloniser le littoral occidental à la fin du XIXe siècle. Encore présente sur certains parcs d’Irlande,d’Angleterre, de Hollande, de Belgique de France, d’Espagne et du Portugal, notre glorieuse edulis est donc une survivante de l’Antiquité et témoigne de la pérennité des traditions ostréicoles dans cette partie du monde.
Rare fragile, sensible aux maladies et à la météo, mais toujours présente sur les meilleures tables et dans le cœur des amateurs très initiés, l’huître plate est un monument écologique. En France, elle est plus connue sous le nom de « belon » car l’estuaire du fleuve Bélon, entre Pont-Aven et Riec-sur-Bélon, en Bretagne méridionale, fut longtemps son principal gisement. Elle gagna ensuite l’ensemble de l’Armorique, de Cancale à Pornic, afin de faire face à l’invasion de ses cousines asiatiques Crassostrea, qui représentent aujourd’hui 97% de la production mondiale.
Apothéose gustative
Un peu comme la loupe montrant le village gaulois à la première page de la bande dessinée Astérix, zoom sur les abers (même racine que havre et haven), ces longs bras de mer s’enfonçant sur plusieurs kilomètres dans le socle armoricain, créant ainsi un milieu naturel unique où l’eau salée combinée à l’eau douce des ruisseaux affluents favorise l’élevage des huîtres. Posé au bord de l’un d’eux, l’aber Benoît (aber benniget en breton, ce qui signifie le «havre béni» ), sur la commune de Lannilis, au nord de Brest, le site de Prat-ar-Coum est précisément le sanctuaire où est produit le prodigieux coquillage dont nous vantons aujourd’hui la vertu. De toutes les huîtres plates de Bretagne et d’ailleurs, la prat-ar-coum se distingue par l’environnement dans lequel elle pousse. Un paysage saisissant où la mer, la terre et le ciel se confondent dans un enchevêtrement de lumières et de reliefs marqués par l’infinité de l’horizon. Soumis aux aléas de la marée, protégés des tempêtes mais en osmose avec les mouvements océaniques, les parcs de prat-ar-coum forment le plus formidable terroir à huîtres dont puisse rêver un ostréiculteur dans la mesure où la richesse et la diversité des oligoéléments nécessaires à une bonne croissance de l’huître sont ici en profusion.
Concession de la famille MADEC depuis 1898 (le domaine maritime est propriété inaliénable de l’Etat), ce coin de paradis celtique est aujourd’hui exploité par Yvon MADEC et ses enfants. C’est ici que ce maraîcher de la mer élève, affine puis exporte la fine fleur du patrimoine ostréicole français. Il faut avoir goûté à ce joyau nacré et iodé, croquant et charnu, au goût incomparable, avec des nuances de noisette et d’agrumes frais, pour comprendre la dimension sensorielle du phénomène. De quoi transformer les tablées festives en apothéose gastronomique.
Viviers de Prat-ar-Coum, 29870 Lannilis. T2. / 02 98 04 00 12. La bourriche de 50, de 74 à 156 € selon le calibre de l’huître (7 tailles, de la numéro 4 à 000), et la bourriche de 100, de 95 à 240 € (idem). Commandes par téléphone ou en ligne sur prat-ar-coum.fr pour une livraison entre 48 et 72 heures selon la distance.
82/ Marianne/13 au 19 décembre 2019
LE MONDE DE L’EPICERIE FINE –DECEMBRE 2019
YVON MADEC
L’OSTREICULTEUR TROIS ETOILES
Issu d’une longue lignée d’ostréiculteurs bretons, Yvon Madec perpétue une tradition initiée par son arrière-grand-père en 1898 dans les Abers, sur le site de Prat-Ar-Coum (Finistère). Rencontre avec un passionné dont les trésors iodés – huîtres creuses, plates, spéciales, boudeuses…-, figurent à la carte des plus grandes tables étoilées.
LMEP : Etait-ce une évidence pour vous de poursuivre l’aventure initiée par nos bisaïeul ?
YM : Je me serais bien vu photographe mais mon père m’a dit : « Non, j’ai besoin de toi ! » J’ai donc commencé à travailler à ses côtés en 1973 avant de reprendre le flambeau en 1985 pour développer l’exploitation. Nous produisons aujourd’hui 500 tonnes d’huîtres creuses, 50 tonnes d’huîtres plates, et la 5è génération est sur les rails !
LMEF : Lorsqu’il s’est installé sur les rives de l’Aber Benoît, votre ancêtre avait-il tout de suite compris l’intérêt de lancer un produit de qualité ?
YM : Absolument, Au début du XX siècle nous fournissions déjà la maison Prunier. Mes ancêtres qui ont notamment inventé les parcs en eaux profondes en rade de Brest, ont pourtant affronté de nombreuses épreuves durant les années 70 : 2 épizooties ont décimé toutes les huîtres – les plates, puis les creuses-, et lorsque l’Amoco Cadiz s’est échoué à 5 km de l’Aber Benoît en 1978, il a fallu détruire l’intégralité de notre production à cause de la marée noire.
LMEF : Comment avez-vous rebondi ?
YM : Grâce à la revente de coquillages et de crustacés dont nous commercialisons aujourd’hui 150 tonnes.
LMEF : Les chefs étoilés plébiscitent vos produits depuis longtemps. Qu’est-ce qui fait la singularité des huîtres de Prat-Ar-Coum ? Quelles sont vos méthodes d’élevage ?
YM : Nous maîtrisons tout : de la naissance à l’assiette. Et contrairement à certains qui vendent des huîtres adolescentes de deux ans dont le remplissage n’a pas encore eu lieu, nous laissons du temps au temps et ne vendons que des spécimens matures (3 à 4 ans). Si nous avons conservé des traditions telles que la culture de l’huître au sol, c’est parce que nos sites d’élevage, répartis sur une centaine d’hectares à proximité des plus vastes champs d’algues d’Europe, sont uniques : l’Aber Benoît, l’Aber Wrac’h, la rade de Brest. Une fois produit, le naissain est placé en baie de Morlaix mais à un moment donné, toutes nos huîtres reviennent dans les Abers pour y être affinées et acquérir la signature Prat-Ar-Coum. Le va-et-vient des marées, les échanges constants entre l’eau salée très iodée et l’eau douce des rivières du Finistère génèrent une importante production planctonique qui leur confère des qualités gustatives exceptionnelles, une longueur en bouche et des accents de noisettes.
LMEF : Votre réputation dépasse-t-elle les frontières ?
YM : Oui. Nous nous développons en Chine, au Moyen-Orient et dans les principales capitales européennes. En plus de la communication, ma fille Caroline est en charge de cette partie export qui représente environ 15% de notre CA.
LMEF : Si la France est le premier producteur européen d’huîtres et que les ventes explosent au moment des fêtes, certains phénomènes comme le réchauffement climatique jettent une ombre au tableau. Etes-vous inquiet pour l’avenir de la filière à court terme ?
YM : Non car la Bretagne est une zone tempérée où les courants sont nombreux. Le réchauffement climatique fait même de notre région l’un des endroits de France les plus favorables à la production de naissain.
L’augmentation de la température de l’eau y est beaucoup moins sensible que dans le bassin d’Arcachon par exemple, où elle a dépassé cet été les 30 degrés.
LMEF : Le producteur d’excellence que vous êtes apprécie-t-il les épiceries fines ?
YM : Bien sûr ! Et je vois d’un très bon œil le regain d’intérêt dont elles dont l’objet. En montrant aux consommateurs qu’il existe d’autres produits, elles éveillent leur conscience et les mettent en garde contre la pensée unique de la grande distribution. Quant aux amateurs d’huîtres, ils trouveront toujours dans les épiceries fines de délicieux accompagnants (vins, beurre, condiments…) et de précieux conseils.
LMEF : Comment faire le bon choix parmi toutes ces huîtres d’origines diverses présentes à Noël sur les étals ?
YM : Oubliez les grandes familles : Marennes-Oléron, la Bretonne, la Vendéenne. Cela ne signifie rien. C’est comme si l’on vous vendait un vin en disant : « c’est du vin rouge ». Ciblez plutôt votre région de prédilection. Rien qu’en Bretagne, l’huître de Paimpol diffère de celle de Cancale, de Morlaix, des Abers ou du Morbihan. »
Essayez les « boudeuses » si vous en trouvez. De nombreux chefs raffolent de ces bonbons de la mer bien charnus qui explosent en bouche. Bref, soyez curieux et… que le meilleur gagne !
www.prat-ar –coum.fr
Propos recueillis par Patricia Khenouna
3 ETOILES - Automne 2019
YVON MADEC, pape marin du pays des abers. Une épopée depuis 1898
Le conquistador de l’huître grand cru
PRAT-AR-COUM , la « prairie des vagues », en langue bretonne, est à l’origine un lieu-dit situé sur l’aber Benoît. Il est devenu la marque de fabrique d’Yvon Madec, le fournisseur des grands chefs, héritier de trois générations d’ostréiculteurs.
Par Sylvie Bonin
Mignonne, allons voir si les huîtres sont ouvertes au restaurant…écrivait au XIXè siècle Charles Monselet, l’un des premiers journalistes gastronomiques français, auteur d’un « Almanach des gourmands » en 6 volumes. L’huître, comme la rose, peut inspirer la poésie… et l’émerveillement !
C’est ce que l’on ressent en arrivant à Prat-Ar-Coum, où la rivière vient se confondre avec la mer, où le bruissement des arbres répond au roulement des vagues. Même si ça sonne un peu comme rahat loukoum » (qui signifie en arabe « repos du gosier », chacun ses goûts en bouche…), nous sommes bien en Bretagne. Plus précisément sur la côte nord-ouest du Finistère, à 30 kilomètres de Brest, dans le pays des abers, ces bras de mer qui s’enfoncent profondément dans les terres très découpées du Léon. Les abers, sont des vallées fluviales, différentes des estuaires car elles ont été creusées en amont par une petite rivière et non un fleuve côtier. Leur sillon est moins profond, leur pente moins raide. Le brassage d’eau salée et d’eau douce, rythmé par les marées, favorise le développement des planctons dont se nourrissent les huîtres. C’est ce qui donne aux huîtres de Prat-Ar-Coum cette saveur particulière, à la fois douce et iodée, au goût de noisette caractéristique.
Prat-Ar-Coum, c’est au bout de l’aber Benoît – le « havre bénit » -, le lieu-dit où s’est installée la famille Madec en 1898. Il y a 120 ans, ils étaient parmi les premiers à commercialiser des huîtres « salubres »… et fournissaient déjà des grandes tables comme prunier à Paris ou l’Huitrière à Lille. Après son arrière-grand-père, son grand-père et son père, Yvon Madec a repris les rênes de l’entreprise en 1985, rejoint aujourd’hui par sa fille Caroline, représentant la cinquième génération. L’entreprise qui emploie une trentaine de personnes, exploite 100 hectares de parcs, produisant 500 tonnes d’huîtres par an, dont 40% sont vendues pendant les fêtes de fin d’année.
Les huîtres mettent à peu près 3 ans pour atteindre leur taille adulte. Elles sont élevées pendant un an sur les parcs en eaux profondes de la rade de Brest et de la Baie de Morlaix, avant de rejoindre les parcs de l’aber Benoît puis d’y être affinées dans les bassins où elles prendront le goût particulier du « terroir »de Prat-Ar-Coum. Réputées pour leur fine saveur et leur chair croquante, elles se retrouvent tant sur les plateaux des très grandes brasseries (La Coupole, Le Bar à huîtres, la Méditerranée, Le Stella…) que dans les cuisines des grands chefs (Guy Savoy, Pierre Gagnaire, Alain Ducasse, Michel Rostang…) et de jeunes étoiles (comme Nolwenn Corre à la pointe Saint-Mathieu). Dix-huit fois médaillées au concours général agricole de Paris, elles s’exportent aussi en Europe, en Asie, au Moyen Orient et jusqu’à Tahiti. L’exportation, en augmentation continue, représente 20% du chiffre d’affaires.
Yvon Madec, des yeux gris-bleu éclairant un visage buriné auréolé d’une crinière de cheveux blancs, est un travailleur acharné. Levé chaque matin à 4 heures, il profite de ce moment de quiétude pour planifier le travail de ses équipes sur les différents sites de production. Il a commencé à travailler avec son père en 1973. « Ce n’était pas facile, dans les années 1970… se souvient-il. D’abord, il y a eu la maladie des huîtres plates début 1970. Puis en 1978, le naufrage de l’Amoco Cadiz » à Portsall, à une dizaine de kilomètres d’ici à vol d’oiseau, qui a déversé 220 000 tonnes de fuel sur nos côtes. Trois années de production anéanties en un jour, et dix ans pour relancer l’activité. »
Dans les années 1990, Yvon Madec a transformé et modernisé l’entreprise, avec notamment l’installation d’un système de filtration et de purification de l’eau qui garantit la salubrité des huîtres. « On a lifté la vieille dame » résume-t-il dans un sourire. Les huîtres représentent 65% des ventes : environ 95 % d’huîtres creuses, appelées aussi portugaises », et 5% de plates. « Les huîtres plates repartent à l’élevage, constate Caroline Madec. Il va falloir rééduquer les consommateurs, qui les avaient un peu perdues de vue depuis les années 1970…. »
35% des ventes de l’établissement sont réalisées par les autres coquillages (coquilles Saint-Jacques, palourdes, praires, ormeaux, bigorneaux) et les crustacés (tourteaux, homards, langoustes).
L’été, du 1er juillet au 31 août, on peut les déguster sur place, tout juste sortis de l’eau, sur le site de production. La guinguette de Prat-Ar-Coum, aménagée dans l’ancienne maison du contremaître, surplombe l’aber et les parcs à huîtres. Elle peut accueillir 25 personnes à l’intérieur et autant sur la terrasse, où l’écailler, dans sa cabane, ouvre les huîtres et cuit les crustacés à la vapeur à la commande. Ils sont servis avec une salade de pommes de terre des abers et suivis d’un far breton ou d’une glace au lait bio. Le tout arrosé de vin rouge, blanc ou rosé avec une mention spéciale pour la cuvée maison : le muscadet Grand Mouton de Louis Métaireau. Les bouteilles, scellées à la cire, séjournent pendant plusieurs mois par 15 mètres de fond à une température de 9 degrés. Les traces de varech et de coquillages sur le flacon attestent de leur passage dans cette cave marine.
Dans cette escale entre la campagne et la mer, où le souffle de l’océan pousse les nuages et l’air iodé envahit la terre, où les bateaux colorés des goémoniers semblent amarrés aux petites maisons blanches perchées sur les rives, le coucher de soleil sur l’aber Benoît est un instant magique. Comme disait le poète Léon-Paul Fargue, cédant lui aussi au charme des mollusques : « j’adore les huîtres : on a l’impression d’embrasser la mer sur la bouche… »
Prat-Ar-Coum, l’huître des Abers
Texte Patrick Cadour
Préface Guy Savoy
Tout connaître sur l’huitre, de sa naissance à sa dégustation, de son histoire depuis l’Antiquité au battement de son cœur, tel est l’objet de ce livre. A travers le savoir-faire de la famille Madec, ostréiculteurs depuis 1898 à Prat-Ar-Coum, sur les rives de l’aber Benoît, on apprend à la choisir, à l’ouvrir, à la servir, à la cuisiner. Une trentaine de recettes vous met l’eau (de mer) à la bouche, des ravioles d’huîtres à la salicorne de Nolwenn Corre au tartare de bar aux huîtres asperges et saté de Gilles Arzur. E ditions de l’Epure, 22 euros
Figaro magazine 31/12/2017
Marianne 27/12/17
Bretons en Cuisine - Déc - Janv 2018
Artisans du Goût
Textes et photos Olivier Marie
Prat, l'huître des Abers
Prat-Ar-Coum par Yvon Madec. Ce nom résonne la Bretagne comme l'une des références de l'huître. On parle ici de creuses et de plates naturelles, bichonnées de la rade de Brest à la Baie de Morlaix. Le pays et le goût des Abers
Le Figaro - 6/11/17
Eric Vuillard décroche le Goncourt
Un livre fulgurant
Dans le salon Goncourt où ont lieu les délibérations, l'ambiance était plutôt bon enfant. Si Vuillard l'a finalement emporté, l'ensensemble du jury semblait satisfait du résultat. On louait également le menu concocté par Antoine Westermann : en entrées, huître spéciale N°3 d'Yvon Madec, émulsion au champagne et quenelle de caviar Osciètre, puis pâté en croûte au foie gras d'oie, gelée aux noix...
Cuisine Actuelle - Nov/dec 17
Le roi homard décortiqué
Il évoque le luxe et on peut se sentir intimidé au moment de l'acheter. Voici quelques conseils pour l'apprivoiser.
Nec plus ultra
Ces homards bleus bretons viennent, entre autres, de la criée de Roscoff. Ils sont vendus en taille-portion ou en grosses pièces de plus de 2kg (plus rares) à cuisiner en ragoût, sauce à l'américaine...
Homard bleu breton, entre 60 et 80 Euros le kg sur le site www.prat-ar-coum.fr
DH.be
A Paris, le quartier de la gare du Nord regorge de bons plans restos
La Pointe du Grouin
... ou simplement quelques savoureuses huîtres de Bretagne qui vous transportent sur les rochers de Prat-Ar-Coum...
8. rue Belzunce 10è
Le Blog de Gilles Pudlowski
Paris 2è : Maurice Rougemond raconte Drouant avant le Goncourt
... Antoine Westermann et son adjoint Anthony Clémot accueillent les Goncourt qui décernent leur prix à 13h
...Huître de Prat-Ar-Coum avec mousse de champagne et caviar amuse-bouche...
Le Figaro Magazine
Chez Goumard, bravo pour le menu du patron
Philippe Dubois et son fidèle Farid
Il existe des dîners où la grâce céleste descend dans la marmite.
... magnifiques creuses et plates d'Yvon Madec
Goumard, 9. rue Duphot Paris 1er
http://mag.lesgrandsducs.com/?p=45770
Un article d'Oscar Green - Novembre 2016
Offrez-vous les fournisseurs d'un chef trois étoiles
Dix stars du Michelin ont révélé à la veille des fêtes le nom de leurs meilleurs producteurs de foie gras, de saumon fumé... Voici où acheter leurs produits d'exception à prix accessibles.
Guy Savoy Monaie de Paris, Paris 6è
Guy Savoy réserve un joli sort aux huîtres d'Yvon Madec en tartare ou en gelée (photo Guy Savoy)
Ses huîtres sont affinées dans les fjords bretons
En une scéance photo, Guy Savoy aura avalé une douzaine d'huîtres... "Elles sont magnifiques", s'xclame le chef, couteau à la main, mollusque à la bouche. Voilà 35 ans que le gourmand travaille avec Yvon Madec, ostréiculteur du Finistère. "Le seul à proposer un goût si complexe, mélange d'algues et d'iode... savoure Guy Savoy. Quand vous avez vu les Abers, vous avez compris..." Les Abers ? Des bras de mer dans la terre, où Yvon Madec affine 400 tonnes d'huîtres par an. "Mon arrière-grand-père, un des premiers producteurs, a pris les meilleurs emplacements, sourit ce grand bonhomme. Ce terroir donne un goût inimitable". Son savoir-faire aussi : il déplace souvent ses bestioles, s'assure qu'elles ne grossissent pas trop vite (un courant trop fort apporte trop de nourriture) et n'en sort pas une de l'eau avant trois ans. Comptez 63 euros les 50 N°3
Où les trouver ? www.prat-ar-coum.fr
Capital - décembre 2016
Journal de 13h de TF1, mercredi 16 novembre 2016
Reportage de Catherine Combe à Prat-Ar-Coum
http://www.tf1.fr/…/…/videos/13-heures-16-novembre-2016.html
Guide d'achat de Noël
Le marché de Noël
Petit luxe
Connue pour ses huîtres d'excellence, cette maison bretonne expédie aussi de superbes crustacés, dont de fameux homards bleus bretons qui arrivent vivants jusqu'à votre porte en messagerie express
Prat-Ar-Coum environ 60 euros le kg départ+ frais de transport
Cuisine Actuelle - Décembre 2016
Bretagne Magique
Les huîtres ont leur terroir L'Aber Benoît est dominé de futaies sur ses 8 km maritimes. Des moulins ponctuaient autrefois les rivières qui tissent sa partie fluviale. A Prat-Ar-Coum la famille Madec élève depuis cinq générations. Les débuts se situent vers 1875, avec Edouard Delamare-Deboutteville, inventeur du moteur à explosions, qui se fit dérober le brevet par Mercedes avant de se reconvertir dans l'ostréiculture. Ce sont 95 hectares d'exploitation qui se répartissent entre l'Aber Benoît et l'Aber Wrac'h (30ha), la rade de Brest (55ha) et le site de Morlaix Carantec ha), chacun ayant sa particularité : captage des plates et creuses, élevage en poches (tréteaux recouverts par la marée) ou directement au sol dans le fond des abers. Yvon Madec n'hésite pas à parler de terroir pour ses huîtres, réputées pour la finesse de leur goût et leur croquant. On les déguste sur les plus grandes tables de France, ou l'on va directement au vivier chercher son plateau de fruits de mer, que l'on ira savourer au calme, à l'embouchure de l'aber, bordée de grèves de sable blanc qui s'étendent à perte de vue... A voir à Faire : Viviers de Prat-Ar-Coum à Lannilis tél 02 98 04 00 12 www.prat-ar-coum.fr
Le Monde du Camping Car / Octobre 2016
Balade gourmande
La Bretagne, destination saveurs ! Du kouign aman aux galettes de sarrasin, en passant par la fraise de Plougastel ou les fruits de mer, il y a tant à découvrir à travers cette région gourmande La Bretagne est un territoire qui se visite tant pour ses paysages magnifiques que pour sa gastronomie réputée à travers le Monde, à commencer par ses fameuses crêpes... Aux côtés de ces dernières les plateaux de fruits de mer ne sont jamais vides : langoustines, araignées ou tourteaux, palourdes, crevettes, bigorneaux... sans oublier les huîtres, fleurons de la gastronomie bretonne. Si vous les aimez plus ou moins iodées, au goût de noisette plus ou moins prononcé, ouvrez des plates du belon, des Prat-Ar-Coum de la rade de Brest... (livraison incluse)
Où les trouver ? www.prat-ar-coum.fr
Feminin pratique / Juillet août 2016
Jane Birkin
Le charme suranné du XIXè siècle A Prat-Ar-Coum dans le Finistère, le manoir de la fin du XIXè siècle détonne au milieu de la lande sauvage. Dans cette bâtisse d'Edouard Delamarre-Deboutteville... A marée basse, c'est par la plage que la chanteuse débarque chez Yvon Madec, son voisin ostréiculteur, pour savourer ses fameuses huîtres. France Dimanche Hors-serie / N°11 / 2016
"Boxes" tourné dans les Abers En 2007, lors d'une partie du tournage de son film "Boxes" dans les abers, quelques habitants de la région avaient été amenés à y collaborer... Lors du buffet de fin de tournage ou elle (Jane Birkin) avait convié tout le monde, Michel Piccoli se flattait de "rencontrer enfin Yvon Madec, dont les huîtres de Prat-Ar-Coum sont dégustées dans le monde entier jusqu'à Moscou et par moi-même"
Le Télégramme de Brest / 4/09/2016
Fooding
Les chefs Inaki Aizpitarte et Sylvestre Wahid cuisinent pour la Garden Party du Fooding Le guide gastronomique décalé s'est adjugé les services de chefs parisiens très en vogue pour concocter les gourmandises d'une Garden Party programmé le 13 juillet dans le parc des Buttes Chaumont, à l'occasion de la Fête Nationale... Une dégustation d'huîtres servies par l'ostréiculteur de Prat-Ar-Coum, Yvon Madec, ravira les palais qui en pincent pour l'iode.
RElax news / 29 juin 2016
Seafood :
Bruxelles, capitale mondiale de l'huître Parmi les nouveaux exposants les huitres Prat-Ar-Coum (Finistère) ont veillé à consolider une réputation déjà solidement ancrée chez les plus grands restaurateurs...
Cultures marines / Juin 2016
Yvon Madec, l'huître en héritage
Depuis 1898, la famille Madec fait figure de référence en matière d'huîtres bretonnes. Une tradition familiale perpétuée par 5 générations et portée aujourd'hui par Yvon Madec et ses filles. En 1895, son arrière-grand-père s'installe à Prat-Ar-Coum et se lance dans l'ostréiculture. La qualité est au rendez-vous et les plus grands restaurants de l'époque ne s'y trompent pas. Les grands-parents puis le père et l'oncle d'Yvon Madec reprennent successivement l'affaire familiale dans les années 50. Ces derniers vont donner un vrai essor à l'exploitation en développant des sites d'élevage, des parcs en eaux profondes en rade de Brest et dans la Baie de Morlaix. Yvon Madec apportera sa pierre à la saga familiale à partir de 1972 : "j'ai appris mon métier d'ostréiculteur aux côtés de mon père et j'ai très vite été confronté à ses difficultés. De 1969 à 1972, une maladie a décimé les stocks d'huîtres plates et creuses de France, puis en 1978, l'Amoco Cadiz s'échoue à 5 km de notre exploitation, ça a anéanti tous nos efforts". En 1985, Yvon Madec se retrouve seul aux commandes de la société et choisit d'élargir son champ de compétences aux crustacés et coquillages. Histoire de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Le pari sera gagnant et lui ouvrira les portes de nouveaux marchés. La maison Madec dirige aujourd'hui quatre sites de production et fournit de grandes tables, comme celles de Guy Savoy ou de Pierre Gagnaire. Une renommée qui, pour l'intéressé, tient pour beaucoup à la qualité de son terroir : " C'est une vraie chance d'élever nos huîtres ici. Nous avons des courants marins qui bénéficient d'une bonne circulation, et la qualité des eaux, particulièrement iodées, y est exceptionnelle. De plus, il y a un échange terre-mer très important, qui apporte beaucoup de nourriture aux huîtres. Toutes les conditions sont réunies pour que nous puissions sortir de beaux produits." Des huîtres avec une typicité de goût spécifique : "Quand on les croque, on a une attaque iodée puis une douceur et une longueur en bouche très prononcée, décrit Yvon Madec. C'est, une fois encore, le mariage d'un terroir riche qui est le fruit de la rencontre entre l'eau douce des abers et celle vivifiante et iodée de l'océan." Une saveur singulière qui confère aux huîtres de Prat-Ar-Coum, une belle renommée aujourd'hui. "Les huîtres ont de beaux jours devant elles, estime Yvon Madec. C'est un coquillage qui est excellent pour la santé et abordable. Il répond aux attentes de notre époque actuelle. Pour moi l'huître est indémodable !"
L'Auvergnat / 21 janvier 2016